Je voudrais tant revenir

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Le héros erre dans la ville assoupie sous la neige. Il la respire et la contemple. Il gagne sa vie en écrivant des biographies et n’existe qu’au travers des autres. Ce jour-là, il a rendez-vous avec un de ses fidèles amis, écrivain célèbre. En une longue nuit, le vieil homme lui raconte sa vie, flamboyante, faite de rencontres, de passions et d’émerveillements. Entre eux se tisse une connivence intime autour des mots et de l’écriture. Ce sera une sorte de passage du flambeau, un cadeau fait au narrateur par celui qui se confie au seuil de la mort et lui laisse la mission d’écrire le “roman” de son existence.

Ce chant d’adieu d’un vieil homme à une vie qu’il a passionnément aimée, – « J’ai tant aimé mettre le monde en phrases et poétiser l’ordinaire » –, est exprimé dans une langue raffinée, choisie, pleine de poésie, parfois un tantinet affectée à la manière d’Yves Simon (Cf. Les Éternelles, N.B. mai 2004). Un livre très délicat qui porte un regard intense sur la vie.