Il faut aider les pères

Dans cet ouvrage, Gabrielle Rubin, psychanalyste, s’interroge sur la perte de l’autorité du père dans la société actuelle : les études sociologiques ou psychologiques déplorent l’effacement des repères de la jeunesse et l’attribuent à une démission paternelle. L’auteure en impute la responsabilité à une société qui, ayant choisi (elle s’en réjouit) la démocratie plutôt que la royauté, la contestation plutôt que l’emprise morale et religieuse de la papauté, a retiré au père sa qualité de modèle. N’étant plus le substitut du roi ou du pape, il doit revendiquer sa spécificité dans une nouvelle composition sociétale horizontale et une structure familiale longtemps imprégnée de l’image de l’enfant et de la mère (Jésus et Marie) et redevenir ce symbole de respect et d’autorité, garant du socle familial.  Cet ouvrage répétitif et de circonstance n’apporte rien de notable : conscient d’un réel problème, le lecteur n’est pas convaincu par la démonstration réductrice et redondante, étayée d’exemples historiques ou littéraires peu probants et de raccourcis religieux approximatifs.