Gabrielle ou le jardin retrouvé

Gabrielle meurt tragiquement dans un accident de voiture. Jeune enseignante, elle avait deux passions, les livres et son jardin. Son compagnon, Martin Robinson, ne se remet pas de sa disparition. Il se glisse doucement dans la peau de la femme aimée : il lit ses livres et s’occupe de ce beau jardin auquel il ne s’intéressait guère auparavant. Il est incapable d’assumer son deuil, et son attitude étrange et son cheminement intérieur le conduiront vers une sorte de folie.  Dans ce quatrième roman, Stéphane Jougla, enseignant, fait le portrait d’un homme qui soudain se retrouve seul dans l’environnement qu’il partageait avec la jeune femme qu’il aimait, leur appartement qu’elle avait décoré avec goût et surtout ce jardin si particulier auquel elle était très attachée. Le jardin, il va l’absorber complètement, le faisant sien, le transformant, et ainsi s’excluant totalement du monde extérieur. Roman léger sur le deuil, ponctué de description de plantes, de fleurs, d’arbres et de citations littéraires. Tout cela frise le pédantisme et surtout une réflexion un peu creuse. (A.M. et B.T.)