Et voraces ils couraient dans la nuit

Le narrateur travaille chez Darwin (oser, gagner), une société d’audit qui étudie les dysfonctionnements des entreprises pour proposer des remèdes. Avec des collègues à la fois agressifs et malins, ils interviennent chez Petra, société spécialisée dans la prise en charge des dépendants : de la drogue, de l’alcool, du sexe, du travail, etc. L’ambiance chez Petra est perturbée par des « hoax » calomnieux, qui sèment la suspicion et la discorde chez tous les employés. Le climat s’alourdit lorsque la présidente disparaît mystérieusement.

Jean-Pierre Ostende (La présence, NB décembre 2007), persiste et signe dans la critique du monde capitaliste, dont le moteur principal n’est pas le profit mais l’accumulation et la voracité. Il force le trait – les dirigeants sont assez stéréotypés – et ni ses jeux de mots ni un certain humour n’arrivent à rendre attractif ce qui s’apparente à un essai. Sa vision de l’homme, incapable de maîtriser son destin et se comportant presque comme un animal est tendance. Une certaine logorrhée médiatique et technocrate amenuise le propos de cette satire qui pèche par ses excès.