Douce France

Christian, jeune cadre ambitieux, obtient de sa société Karbell que le Mémorial pour la Résistance à construire à Saint-Yves, sa commune de jeunesse, soit réalisé par la société de terrassement où il a commencé sa carrière. Il devient le responsable de cet énorme chantier, jalousé par ses collègues, et précisément au moment où sa femme lui annonce qu’elle est enceinte et aimerait le voir davantage. C’est alors qu’il tombe sous le charme de Raymond Langlade, 92 ans, chef des résistants locaux, ancien ministre et initiateur du projet Mémorial.

Douce France est l’histoire d’un ambitieux qui découvre dans la douleur « la vraie vie ». Jeune coq responsable d’un projet pharaonique, naïf espérant la reconnaissance de ses collègues, crédule prenant pour argent comptant l’histoire du grand résistant, il est oublieux de sa jeune famille. L’album peut intéresser mais aussi désappointer tant cette histoire ne semble qu’ébauchée. Les dialogues sont réduits à l’essentiel, le dessin stylisé est épais, d’une tonalité sombre, les rouges et les bleus alternent dans une cohérence que l’on peine à décrypter. Dommage !