Double sang (Rose ; 2)

Au dire des fantômes «locataires » de l’agence paternelle, un squelette anonyme est emmuré dans la cave. Vérification faite, Rose, endeuillée par l’assassinat de son père, consulte Abieta qui l’a élevée. Celle-ci lui livre un double secret : c’est à l’hôpital où elle avait accouché que sa mère est morte victime d’un « serial killer » qui venait de tuer… la soeur jumelle de Rose. Abieta est persuadée que le corps inconnu est celui du « tueur de bébés » que le père de Rose, devenu détective, s’était mis en devoir de retrouver et de tuer. Finalement, lui aussi a été assassiné, apparemment victime d’une sombre affaire pharmaceutique qu’il aurait révélé. Une enquête s’invite dans l’enquête et il n’est pas si aisé de raccrocher les wagons d’autant que l’héroïne, douée d’ubiquité, se dédouble avec une facilité déconcertante pour la compréhension. Dans une ambiance et des décors soignés, les scénaristes font durer le plaisir et maintiennent le suspense avec efficacité, jouant habilement de la personnalité de Rose. Bouleversée, celle-ci se lance tête baissée dans un enchevêtrement de périls propres à lui donner du fil à retordre. (M.-F.L.-G.)