Disproportion de l’homme

À quarante ans, Simon, marié à Carine, père de trois petites filles, a le profil d’un jeune cadre confortablement installé dans la vie. Mais il y a eu Elisabeth : ils se sont croisés, se sont aimés, quittés, retrouvés, et quittés encore. Cette passion fulgurante hante Simon et fait de sa vie un enfer. Impossible d’oublier, impossible de recommencer, difficile de continuer. Carine et Elisabeth ont, elles, choisi…

Disproportion de l’homme est le troisième roman (cf. La blessure et la soif, NB novembre 2009) dans lequel Laurence Plazenet parle de la passion. Elle brosse, par touches successives, au rythme d’une sorte de monologue obsédé, le portrait d’un homme, malheureux de n’avoir pas osé choisir l’amour absolu, connu un jour, mais dont la perfection exigeante l’a effrayé. Elle analyse cet échec consenti au profit d’un conformisme anesthésiant désespérément inefficace. Car Simon n’est pas un héros tragique moderne, mais un perdant pitoyable, terriblement humain. Belle illustration du thème pascalien choisi comme titre, servi par une prose incantatoire à la fois dépouillée et sensuelle, baroque et classique.