Dernier jour de beau avant la pluie

Chloé n’a pas la nostalgie de son enfance, mais, depuis la mort de sa soeur jumelle Béryl vingt et un mois plus tôt, elle a comme arrêté de vivre, elle aussi. Elle ne veut plus avancer et rien n’y fait, pas même la venue de Madeleine, son unique amie, pleine de vie, invitée par Chloé à passer une semaine au cabanon avec Alban et Félicien pour réviser leurs examens. D’isolement en dérobade, Chloé se trouve confrontée à un douloureux face à face avec elle-même dont l’origine secrète n’est pas celle qu’elle croyait. Sans doute le chagrin peut-il devenir un jour libérateur, mais il faut d’abord en passer par l’épreuve, en assumer les risques. Tout comme lorsqu’on traverse une cascade sur un tronc d’arbre….

L’adolescence, ses émois, ses culpabilités dévorantes et ses secrets lourds à porter : Marie-Sophie Vermot aborde une nouvelle fois son thème préféré dans ce 25ème roman psychologique et intimiste où l’étude des sentiments l’emporte sur l’action. Les adultes y sont inconsistants (parents absents, psychologue incompétente…). D’une écriture riche et déliée, mais peu émouvante, elle accompagne Chloé dans son combat et son évolution intérieurs, et finit par ouvrir une porte là où l’on aurait pu penser que tout était irrémédiablement verrouillé.