Demain c’est loin (Nas poids plume) ; 2

Dans son quartier populaire, le jeune Nas (Nassim) vit au milieu d’un bouillonnement de vie quotidienne dans lequel il se sent bien, entouré de son grand-père bien–aimé, de sa maman et de son oncle Kader, géant timide et bienveillant. Victime de harcèlement à l’école (dans le premier tome, NB novembre 2014), le petit bout de gamin s’est mis à la boxe pour apprendre à se défendre. Reste à gagner un combat. Le timide Kader se lance, lui, dans des cours de danse tout en préparant son entrée à l’université.  On retrouve la sympathique famille et l’univers bigarré qui faisait le charme du premier tome. Mais le scénario, sans beaucoup d’enjeux, suscite cette fois un intérêt limité. Par ailleurs, le style graphique ne peut laisser indifférent : on adhère d’emblée ou pas du tout, les traits des visages, principalement, risquant de ne pas convaincre tout le monde. Pleine de bonnes intentions, cette série ambitionne de traiter des valeurs communes à tous : famille, amitié, solidarité, courage. Les innombrables scènes de boxe en petit, moyen et gros plans en font foi : il ne suffit pas de vouloir, il faut persévérer pour se dépasser. (M.-F.L.-G.)