Dancing with myself

Petit garçon, il vit dans les dépendances du dancing tenu par ses parents en zone rurale et se pose la question du sexe des femmes : comment est-il exactement, est-ce un petit animal qu’il entend couiner le samedi soir derrière la cloison, une plante qu’effeuille la strip-teaseuse qui plaît tant à son père ? De découverte en découverte, il s’instruit, grâce à sa cousine un peu plus âgée, puis à Paris grâce à toutes sortes de femmes qu’il épie en permanence. Voyeur dans l’âme, il dessine beaucoup, puis passe à l’action de manière débridée. Ismaël Jude signe ici son premier roman. Littéraire et philosophe, il se délecte des mots, des énumérations, des variations de style. Cette histoire, sans but précis si ce n’est une certaine complaisance dans l’observation de son propre désir sous des formes diverses, permet à l’auteur d’explorer, parfois avec humour, différentes possibilités de la langue française en matière érotique, parfois pornographique. Il écrit bien mais le sujet est lassant ; de drôle lorsqu’il s’agit d’un enfant, cela devient triste et pathétique lorsqu’il est adulte et obsédé. À ne pas mettre entre toutes les mains.