Corps volatils

Colin, le narrateur, retrouve Estelle qu’il a jadis aimée ; ils reprennent des relations chaotiques. Tous deux, ainsi que leurs amis, semblent vivre en dehors de toute réalité, uniquement préoccupés de leurs états d’âme. Estelle cherche à éclaircir les motivations qui ont poussé son père, John, auteur d’un unique roman à succès, à se suicider. Colin, qui a connu John, joue un rôle trouble ainsi que ceux qui les entourent.

Comme les scènes d’Histoires contre nature (N.B. mars 2006), l’intérêt que peut susciter cette galerie de personnages névrosés, égocentristes, dépourvus de compassion comme de moralité, et au comportement incohérent, reste fort limité. Des dialogues sophistiqués faits pour surprendre, une écriture recherchée mais sans véritable originalité, ne sauvent pas cet ouvrage prétentieux de l’ennui.