Carnet de bal 3

Portraits de stars, rockers, peintres, écrivains, hommes, femmes, vivants, morts, connus, moins connus, mais aussi analyses de vogues littéraires, de lieux mythiques, passés, présents, réflexions sur la vie, la mémoire… En tout plus de cent cinquante « invités », complètent la vision distanciée, éclectique et totalement personnelle qu’a Marc Lambron de son époque. Privilégiant les années soixante-dix à quatre-vingt-dix, son âge d’or, mais ne dédaignant pas les siècles passés, il brasse large dans le temps et l’espace.

Si la liste de ces dernières chroniques de l’écrivain, après Carnet de bal II (NB mars 2003), est toujours longue, la valse est brève. Le maître expédie les sujets en quelques paragraphes, et entend aussi imprimer son tempo à ce survol éclair de plus de cinq cents pages. Le trait est acéré, l’oeil dépourvu d’indulgence. L’auteur est brillant, érudit, il le sait, il le montre, mais le procédé se retourne souvent contre lui. À l’instar de certains metteurs en scène trop talentueux qui étouffent l’oeuvre sous leur forte présence, il privilégie la formule à l’observation, se regarde écrire et perd de vue son sujet. Le lecteur motivé y trouvera de tout, du plus plat au meilleur.