Capitaine perdu ; 2

Hiver 1765. La neige a recouvert les forêts d’Amérique du nord. L’Angleterre du roi George s’apprête à ouvrir une nouvelle page de la colonisation aux Amériques. La variole a décimé les nations indiennes et les militaires vont imposer leur paix. Mais des Indiens sont attachés à la France qui a installé des forts, envoyé des militaires et des colons qui progressivement ont appris à connaître leurs coutumes. Certains y ont même fait souche. C’est la rage au coeur que l’un d’eux : Louis Ange de Bellerive, capitaine des compagnies franches de la Marine royale, va devoir quitter l’Illinois et laisser ceux qu’il a estimés et chéris…  

Ce deuxième opus des aventures de Saint Ange (officier français qui a réellement existé) exprime le déchirement d’un cas de conscience : comment peut-on abandonner l’oeuvre d’une vie, des peuples avec lesquels on a nourri des liens, que l’on a respectés ou adoptés ? La raison d’État et la loi du plus fort ont contraint Saint Ange et les siens à partir, montrant par là « qu’il y avait grandeur à servir aux arrière-gardes d’un monde finissant. » Il est dommage que le scénario et les dessins de Jacques Terpant soient aseptisés, à mille lieues des drames endurés par ces populations. (D.L. et Br.A.)