Bienvenue au club ! (Je veux une Harley ; 2)

Ce sont d’étranges motards que Margerin évoque aujourd’hui : assis à la renverse sur de grosses motos pétaradantes, les bras levés vers le ciel et accrochés à des guidons qui n’en finissent pas, des visages proches de la cinquantaine qui disparaissent dans des casques évoquant souvent les hordes venues de l’Est en 40… À travers une série de clichés éculés, il campe ces presque papys au coeur de leur passion. Ce sont bien sûr les combats dans le couple pour maintenir un intérêt mutuel, c’est la démission surprise de Calzone, excédé par un patron parce qu’il est patron, puis la création d’un club et la compétition avec les clubs voisins qui s’ensuit, sans oublier les conséquences du démon de midi… Ou comment des adultes proches de la cinquantaine retrouvent leur âme et leurs réflexes d’ados.

Le duo d’auteurs éprouve une certaine affection pour un milieu qu’il semble bien connaître. Il s’en moque avec beaucoup de gentillesse, et s’il n’arrive pas, par ses anecdotes, à captiver le lecteur moyen peu sensible au « doux » ronronnement des machines , il réussit néanmoins à l’intéresser en lui faisant découvrir cette communauté de vieux nostalgiques passionnés.