Autoportrait.

LEVÉ Édouard

En 2003, les Notes Bibliographiques avaient trouvé une originalité certaine à Œuvre (N.B. fév. 2003). En 2004 Journal avait laissé perplexe (N.B. juil. 2004). Que dire de cet Autoportrait ? Le titre de ce petit livre n’est guère trompeur : Autoportrait il y a. On verra donc que l’auteur se dévoile mais qu’il n’est pas impudique pour autant, qu’il parle essentiellement de lui, qu’il est un jeune vieux, qu’il a passé quinze ans à l’école Stanislas mais qu’il en refuse le moule, qu’il a lu untel et untel, qu’il a donc une culture très éclectique, qu’il a fait beaucoup l’amour, etc.

On notera rapidement que l’on trouve entre dix et quinze « je » par page et pas un seul alinéa, qu’en revanche les phrases sont très courtes. Cette trop longue énumération façon Prévert, le narcissisme en plus, est plus soporifique que prenante même si elle ne manque pas d’humour à certains moments.