& &
Sinologue, spécialiste des minorités en Chine du Sud, l’auteure éprouva un coup de coeur pour les Miao – appelés également Hmong – et fonda en 1990 une association de parrainage pour aider à la scolarisation des filles, les parents étant incapables d’y faire face. Depuis vingt ans, elle lutte contre les rigidités bureaucratiques et la xénophobie chinoise envers cette population de quelque dix millions d’individus parmi les plus pauvres, visant à la destruction de leur identité culturelle. Les Miao, pour la plupart, ne savent pas lire et ne parlent pas chinois ; ils furent massacrés et repoussés dans des montagnes lointaines, menant une vie laborieuse en autarcie, sans soins ni éducation, mais dans la bonne humeur et le sens inné de l’hospitalité. Certains doivent s’expatrier pour survivre et sont exploités comme main d’oeuvre sous-payée.
L’auteure parcourt les sentiers escarpés, recense les besoins, est conviée à des fêtes, décrit les traditions, mythes, légendes, et admire le paysage splendide. Son empathie et le pittoresque des évocations égaient le sérieux de la documentation.