À l’hôpital, Victor raconte à une bande de toutes jeunes filles l’histoire de leur héroïne, celle qui fut sa meilleure amie : Juliette. Inséparables depuis leur enfance, Victor et Juliette ont grandi sans que leur complicité ne tarisse. Ils se sont raconté leurs amours, se sont vannés et soutenus en diverses circonstances. Juliette a vécu intensément chaque instant, Victor l’a suivie dans ce rythme effréné sans la juger. Une vie mordue à pleines dents parce qu’il y avait un secret, un mal qui rongeait Juliette de l’intérieur, qu’ils ont partagé pudiquement…
Intense, énergique, et même parfois drôle, ce court roman se lit d’une traite. La plume enlevée de Camille Brissot porte avec bienveillance ses personnages que l’on suit avec empathie. Le thème du deuil au travers du regard de « celui qui reste » est un point de vue original, abordé avec finesse. La complicité entière entre les deux amis et la pudeur de leur attitude, lorsqu’il se confrontent enfin à la mort à venir, est bouleversante. (P.E. et J.G.)